Nicolas SARKÖZY de NAGY-BOCSA : Dossiers SOS JUSTICE

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

12/06/2010

Recapitalisation - Sarkozy met la pression sur le patron du Monde

La dictature est belle est bien installée en France grâce à Sarkozy ! C'est ce que l'on appelle le pays des droits de l'homme et de la libre expression ! Cette ingérance de Sarkozy dans tous les milieux est insupportable ! Faut-il que ses amis détiennent absolument tous les médias ?

Publié le 11/06/2010 à 14:28 - Modifié le 11/06/2010 à 20:32 Le Point.fr

INFLUENCE

RECAPITALISATION - Sarkozy met la pression sur le patron du Monde

Par Emmanuel Berretta

RECAPITALISATION - Sarkozy met la pression sur le patron du Monde

Nicolas Sarkozy et Éric Fottorino (à droite), le directeur du Monde © Montage lepoint.fr

Comme nous le révélions mardi, Éric Fottorino vit ces derniers jours, sous la pression de l'Élysée. Nicolas Sarkozy a non seulement téléphoné au directeur du Monde pour s'inquiéter de la reprise du journal par le trio Pigasse-Bergé-Niel, mais il a aussi convoqué Éric Fottorino, lundi dernier, à l'Élysée sur le même sujet. "Je confirme qu'on s'est parlé et qu'on s'est rencontrés", a déclaré Éric Fottorino à l'Agence France-Presse (AFP). Qu'il y ait un regard politique, cela a toujours été depuis 1944 (NDLR : création du Monde), il y a toujours eu un regard du pouvoir, et ça ne va pas changer", a-t-il reconnu.

Nous confirmons que le chef de l'État a bel et bien exercé une pression sur la direction du Monde concernant l'imprimerie, le point noir du dossier de reprise. S'il se confirmait que le trio Pigasse-Bergé-Niel était retenu, Le Monde ne pourrait pas compter sur les aides publiques. Auprès de l'AFP, le directeur du Monde a souhaité "ne pas alimenter une polémique. "Je ne veux pas entrer dans quelque chose en plus qui pourrait laisser penser que je veux favoriser telle ou telle candidature" à la recapitalisation du Monde, a-t-il conclu.

L'intervention de Sarkozy contre-productive

Il ne faut pas être grand clerc pour comprendre pourquoi Nicolas Sarkozy redoute le trio composé de Matthieu Pigasse, Pierre Bergé et Xavier Niel. Le premier, banquier d'affaires, est un soutien affiché du PS. Le deuxième a toujours été un fidèle compagnon de route de la gauche. Quant à Xavier Niel, sa fortune (qui ne dépend d'aucune commande publique) et son tempérament libertaire le rendent incontrôlable. Par son intervention dans ce dossier, Nicolas Sarkozy pousse, en vérité, la société des rédacteurs du Monde (la seule vraie décisionnaire) à adopter cette candidature de préférence à toutes les autres.

Moins doté financièrement, Claude Perdriel (Nouvel Obs) - dont l'indépendance ne peut être soupçonnée - est en passe de signer un deal avec Orange afin de compléter son offre, lundi. Or, Stéphane Richard, le patron d'Orange - un proche du chef de l'État - a été actionné par l'Élysée... Ce qui discrédite beaucoup à la fois la candidature de Perdriel et le statut d'Orange (dont l'État possède encore 26,4 %). Stéphane Richard vise la pépite que représente Le Monde interactif (la filiale Internet du groupe). Problème : Arnaud Lagardère, qui en possède 34 %, n'a aucunement envie d'en être délogé ... Le groupe Lagardère prétend même faire échec à la montée en puissance du Nouvel Observateur dans le capital du Monde, en raison d'une clause d'agrément , dont lepoint.fr précisait, hier, les termes exacts.

La date limite des offres repoussée de 10 jours.

L'offre de l'Espagnol Prisa paraît, quant à elle, peu crédible. D'une part, le groupe est tombé entre les mains d'un fonds américain (Liberty Acquisition). On ne voit pas bien la rédaction du Monde voter pour un fonds provenant de la bannière étoilée... D'autre part, Prisa croule sous une dette de près de 5 milliards d'euros, de très loin supérieure à celle déjà écrasante du Monde.

Le Conseil de surveillance a accepté, néanmoins, de repousser le bouclage final de la recapitalisation de dix jours. Ce sera donc le 24 juin pour une mise en oeuvre effective au 28 juin, sachant que Le Monde, sans repreneur, serait déclaré en cessation de paiement le 10 juillet.

 

http://www.lepoint.fr/actualites-medias/2010-06-11/influe...