Justice : Dossiers SOS JUSTICE

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09/03/2010

Mobilisation de la justice qui exprime son "ras le bol"!

 

le 09/03/2010

Le personnel judiciaire est en colère, et il le fait savoir... dans la rue.

Tous unis

"C'est la première fois que vingt organisations se mettent ensemble", selon la présidente du Syndicat de la magistrature, Clarisse Taron.

Indépendance de la justice

La justice fait l'objet d'"atteintes incessantes à son indépendance", déclare Virginie Duval, pour l'Union syndicale des magistrats (USM, majoritaire) au Point. Elle vise notamment la mesure de suppression du juge d'instruction.

Selon l'avocat Thibaud Cotta, "pour la garde-à-vue aussi, la réforme prévue est liberticide".


(Images : France 2)

Un véritable hold-up

"C'est un véritable hold-up du pouvoir exécutif sur la justice" dit quant à elle la déléguée de l'Union syndicale des magistrats, Elise Yamina, à France 2.

"Ce n'est pas qu'une histoire de suppression du juge d'instruction, c'est avant tout la suppression de toute indépendance d'enquête pénale", ajoute-elle.

Une justice paupérisée

Mais la mobilisation du monde judiciaire ne concerne pas seulement la perte d'indépendance de la justice. Elle concerne aussi le manque de moyens de celle-ci. Et leur diminution constante.

"Les difficultés matérielles ne sont pas nouvelles, mais elles se sont accrues" note ainsi Marc Meslin, de FO-Magistrats.

Quant à Elsa Costa, du Syndicat de la juridiction administrative, elle ne prend pas de pincettes: "On organise la pénurie, parce qu'un juge qui a du temps est dangereux", selon Le Point.

1300 postes supprimés

C'est selon France 2 le nombre de personnel administratif supprimés au niveau national.

Le système déjà engorgé serait donc carrément asphyxié d'après les greffiers.

Selon Anne Perrin, greffière déléguée CGT à Saint-Étienne, il faut 5 mois pour qu'un jugement rendu soit exécuté: "En fait c'est cela, on gère les urgences ici à Saint-Étienne, avant de juger le fond."

Une justice à deux vitesses?

Me Laurent Verillhac, bâtonnier du barreau de Saint-Étienne, et manifestant, note: "C'est aussi que le budget alloué à l'aide juridictionnelle pour la défense des plus démunis diminue considérablement et de manière constante. On sait que les réformes en cours risquent d'aggraver ces inégalités."

Déblocage de crédit ou aveu de faillite?

C'est Michèle Alliot-Marie elle-même qui l'a annoncé: 30 millions d'€ ont été débloqués pour que les juridictions puissent payer leurs factures. Elle veut de plus un état précis des "problèmes d'argent" de chaque cour d'appel, et des prévisions de dépense jusqu'à la fin de l'année déclare Le Point.

"il s'agit d'un aveu implicite que les cours d'appel sont en état de cessation de paiement", annonce de son côté le secrétaire général de l'USM, Laurent Bedouet.


(Sources: Le Point, France 2)

http://www.lepost.fr/article/2010/03/09/1979047_mobilisat...

21:02 Publié dans Justice | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook